Taxe PUMa : calcul, paiement et protection universelle maladie – Tout savoir sur cette contribution

La taxe PUMa, également connue sous le nom de cotisation subsidiaire maladie (CSM), suscite de nombreuses interrogations. Instaurée pour financer la Protection Universelle Maladie, elle concerne principalement les personnes ayant des revenus du capital élevés mais peu de revenus d’activité. Observons ensemble les tenants et aboutissants de cette contribution, ses modalités de calcul et de paiement, de manière similaire que les moyens de l’éviter.

Comprendre la taxe PUMa : principes et fonctionnement

La Protection Universelle Maladie (PUMa) a vu le jour en 2016 avec un objectif clair : garantir l’accès aux soins pour tous les résidents français, indépendamment de leur situation professionnelle ou financière. Pour assurer le financement de ce système, la taxe PUMa a été mise en place.

Cette contribution vise principalement les rentiers, c’est-à-dire les personnes qui tirent l’essentiel de leurs revenus du patrimoine et du capital, plutôt que d’une activité professionnelle. Elle s’inscrit dans une logique de solidarité nationale, où chacun participe selon ses moyens au financement de la protection sociale.

Pour être redevable de la taxe PUMa, trois conditions cumulatives doivent être remplies :

  1. Avoir des revenus d’activité professionnelle inférieurs à 20% du Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS)
  2. Disposer de revenus du patrimoine et du capital supérieurs à 50% du PASS
  3. Ne pas percevoir de revenus de remplacement (retraite, invalidité, chômage)

Il convient de noter que la taxe PUMa ne concerne pas les retraités, les chômeurs et les personnes percevant des revenus de remplacement. En addition, elle ne s’applique pas si le conjoint ou partenaire de PACS a des revenus d’activité suffisants.

Calcul et montant de la taxe PUMa en 2024

Le calcul de la taxe PUMa peut sembler complexe au premier abord, mais il repose sur une formule précise. Le taux maximum est fixé à 6,5%, mais il est dégressif en fonction des revenus d’activité. Voici la formule utilisée :

Taxe PUMa = 6,5% x (revenus du capital – 0,5 x PASS) x [1 – (revenus d’activité / 0,2 x PASS)]

Pour l’année 2024, le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS) est fixé à 46 368 €. Il est significatif de souligner que l’assiette de la taxe est plafonnée à 8 fois le PASS, ce qui limite le montant maximal de la contribution.

Prenons un exemple concret pour illustrer le calcul :

Revenus Montant
Revenus du capital 100 000 €
Revenus d’activité 5 000 €

Dans ce cas, la taxe PUMa serait calculée comme suit :

6,5% x (100 000 – 0,5 x 46 368) x [1 – (5 000 / 0,2 x 46 368)] = 3 245,76 €

Mentionnons que la taxe PUMa s’ajoute aux autres prélèvements sur les revenus du capital, tels que l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Cela peut représenter une charge fiscale non négligeable pour les personnes concernées.

Taxe PUMa : calcul, paiement et protection universelle maladie - Tout savoir sur cette contribution

Modalités de paiement et options pour éviter la taxe PUMa

La taxe PUMa est due sur les revenus de l’année N-1 et est appelée par l’URSSAF en novembre de l’année N. Les contribuables disposent d’un délai de 30 jours suivant la réception de l’avis pour effectuer le paiement. En cas de difficultés financières, des facilités de paiement peuvent être accordées sur demande.

Pour les personnes souhaitant éviter l’assujettissement à la taxe PUMa, plusieurs stratégies peuvent être envisagées :

  • Augmenter ses revenus d’activité pour atteindre au moins 20% du PASS
  • Diversifier ses sources de revenus pour ne pas dépendre uniquement du capital
  • Optimiser la répartition des revenus au sein du foyer fiscal
  • Envisager une réorganisation patrimoniale pour modifier la structure des revenus

Il est particulièrement important pour les dirigeants de sociétés qui se rémunèrent peu en salaire mais perçoivent des dividendes importants d’être vigilants. Donc, ils constituent une catégorie fréquemment concernée par la taxe PUMa.

Protection universelle maladie : bénéfices et conditions d’éligibilité

La Protection Universelle Maladie (PUMa) offre une couverture santé à toute personne résidant en France de manière stable et régulière. Cette garantie s’applique sans condition de revenu ou d’activité professionnelle, assurant par suite une protection sociale étendue à l’ensemble de la population.

Pour bénéficier de la PUMa, les conditions liées à la résidence en France sont les suivantes :

  • Résider en France de manière ininterrompue depuis plus de 3 mois
  • Être en situation régulière si l’on est de nationalité étrangère
  • Avoir l’intention de s’installer durablement sur le territoire français

Soulignons que la PUMa peut être retirée en cas de non-respect des conditions de résidence ou de régularité du séjour. Les bénéficiaires doivent donc veiller à maintenir leur éligibilité.

En cas de questions ou de difficultés concernant la PUMa ou la taxe associée, plusieurs organismes peuvent apporter leur aide :

  • La Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) pour les questions relatives à la couverture santé
  • L’URSSAF pour les aspects liés au calcul et au paiement de la taxe
  • Un conseiller fiscal ou un expert-comptable pour une optimisation personnalisée

La taxe PUMa, bien que parfois perçue comme contraignante, participe au financement d’un système de santé solidaire. Elle incite également à une réflexion sur la structure des revenus et peut conduire à des stratégies d’optimisation fiscale et patrimoniale intéressantes. Une bonne compréhension de son fonctionnement permet d’anticiper son impact et d’envisager les meilleures options pour y faire face.